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Aménagement des bâtiments

111 Dimensionnement installation salle de traite

coche Préserver sa santé/sécurité | Diminuer la pénibilité

 La traite est incontournable en élevage laitier. Un outil de traite adapté est essentiel afin de préserver la santé des trayeurs, l’attractivité du métier, la santé et la productivité du troupeau.

Principe

Le choix de l’outil de traite doit répondre à différentes préoccupations : le temps consacré à la traite, le nombre de trayeurs, le confort de traite (trayeurs et vaches), la production d’un lait de qualité, la surface et l’agencement disponible et le budget.

Intérêts

  • Faciliter le travail grâce à un outil fonctionnel et ergonomique
  • Réduire l’astreinte par un dimensionnement et une circulation conforme à la taille du troupeau
  • Rentabiliser l’outil de traite par un dimensionnement adapté au troupeau

Limites

  • Investissement
  • Réussir à adapter/aménager l’outil de traite dans le bâtiment

Astuces pour maîtriser l’investissement

L’engagement est à bien réfléchir, car il se fait sur le long terme, avec une durée de vie des installations de traite supérieure à 15 ans. Des salles de traite d’occasion ou des robots reconditionnés existent aujourd’hui sur le marché pour limiter le montant des investissements tout en garantissant des performances similaires à du matériel neuf. Avec plus de 1 000 heures à passer à la traite par an, le sur-équipement en installation de traite se justifie davantage que la sur-mécanisation.

Source fiche Redastreinte « Choisir une installation de traite », 2008 (TPA = Traite par l’Arrière)

Mise en oeuvre

Coût

Plus de 50 000 €

Coût
Délai

Quelques mois

Délai
Compétences

Appel à un service

Compétences

Comment faire ?

La première étape pour choisir un outil de traite est de se poser les questions suivantes :

  • Combien d’heures par jour souhaite-t-on accorder à la traite ?
  • Combien de trayeurs par traite ? Et par semaine ? Les trayeurs font-ils tous la même taille ?
  • Quel sera le nombre de vaches à traire ? Y aura-t-il des variations d’effectif en cours d’année ou dans le futur ?
  • Est-ce un aménagement de l’existant ou une construction neuve ?
  • Quelles sont mes capacités d’investissement? Dois-je m’équiper d’options (identification, compteurs, ...).
  • Quelles sont mes préoccupations prioritaires : confort de traite ? efficacité ? « remplaçabilité » ? sécurité… ?
  • Quel est mon protocole de traite ?

En complément du choix de l’installation, la circulation des animaux est à bien réfléchir, car plus encore que le type d’installation ou le nombre de postes, la fluidité de déplacement des animaux constitue la première source de gain, ou de perte, de temps durant la traite. Quelques éléments à penser en amont : la conception de l’aire d’attente dans le prolongement de l’installation de traite, les jeux de barrière pour canaliser les animaux, la présence ou non d’une barrière poussante, le nombre et la largeur des couloirs de retour,...

Quelques repères :

  • Objectif : maximum 3h de traite par jour (+/- lavage), en effet au-delà de 1h30 de traite la pénibilité et la fatigue se font ressentir et la concentration s’affaiblit, accentuant le risque d’erreur (oubli de déviation du lait d’une vache, risque d’accident,...)
  • En double équipement, compter 1 poste de traite pour 5 vaches, soit par exemple, pour 80 vaches traites, 16 postes ent 2*8.
  • En simple équipement, compter 1 poste de traite pour 7 à 8 vaches.
  • Compter 10 à 12 postes de traite par trayeur en double équipement et 12 à 14 en simple équipement. Dans les deux cas, attention à la longueur de fosse pour ne pas effectuer trop de pas par traite (fatigue physique). Ce repère pourra varier quelque peu en fonction des protocoles de traite (ordre et nombre de tâches réalisées).
  • 2 couloirs de retour à partir de 8 places par quai pour fluidifier la circulation.

Cas particulier du robot de traite : viser au maximum 70 vaches ou 700 000 litres par stalle, tout en sachant que limiter à 60 vaches traites par robot permet de conserver le bénéfice de la souplesse et du confort de travail. Au-delà, la charge mentale s’amplifie.

Enfin, ne pas négliger l’ergonomie de la traite :

  • poids des faisceaux trayeurs,
  • hauteur de quais et accessibilité à la mamelle,
  • longueur/largeur de fosse,
  • facilité des déplacements des éleveurs (sols antidérapants, tapis qui protègent de l'humidité et qui préservent des chocs pour les articulations, plain-pied…) et des animaux (sortie rapide, virages sans angles aigus, ...),
  • luminosité,
  • équipement de nettoyage.
  • Ventilation

Témoignage :

"Lors de mon installation, j’ai décidé tout d’abord de substituer la salle de traite 2*4 existante par une 2*7 équipée de dépose automatique et d’une barrière poussante électrifiable. Mon objectif est de traire mes 60 vaches en moins de 3 heures par jour, lavage compris. Avec l’installation précédente, je passais beaucoup de temps à la traite, j’avais l’impression de ne rien faire d’autre dans la journée. Le temps et la pénibilité gagnés ont largement justifié l’investissement. Mon chiffre d’affaire provient du lait, et non des cultures, il me semblait donc évident d’investir prioritairement dans l’installation de traite pour être performant".

Pour aller plus loin

Sources

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